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POÈTES
Georges DRANO
Poèmes extraits de
À jamais le lac, éditions Éditinter, 2014
Vent dominant, illustration de Constant Idoux, éditions Rougerie, 2011
Il nous parlait du lac, des ouvrages de pierres qui le bordaient, chapelle fermée au flanc d’une colline, village abandonné promis à la montée des eaux. Il parlait dans le consentement à dire l’ordinaire saison et le désordre du temps. Paroles tournées vers le large mais jamais prononcées pour un retour, vers l’eau du lac bruissante d’éternité, ignorant la ruine et l’usure. Laissés aux lèvres les mots qui ne divisent rien mais pâlissent au moindre souffle.
À jamais le lac, éditions Éditinter, 2014
Le vent dans la blancheur
Invisible, inhabité sans borne
A peine ramassé
Il vient du fond de l'air
Il remonte ample et large
Nous ne perdons rien pour attendre
dans le sable la poussière soulevés
Soulevés nous-mêmes
dans le vif de l'air
tenus à distance du sol
sans mémoire.
Tout ce qui est en arrière
Glisse se déplace se couche
plie ou se démet
dans le tremblement des feuilles.
Les mots fermés se ferment
Paupières obscures baissées
sur le paysage
où s'étend une déchirure.
Vent dominant, éditions Rougerie, 2011
Georges Drano

Georges Drano est né à Redon en 1936 à vécu en Bretagne jusqu’en 1993, il réside actuellement dans l’Hérault.
Livres publiés :
. Vent Dominant (éditions Rougerie, 2014)
. Tant que Terre (peinture de C.Abad, Editinter 2013)
. Paysages traversés (édit. Le Petit Véhicule 2012)
. Le Chant des Flèches (éditions La Porte, 2012)
. A jamais le lac (illustration de Constant Idoux, Editinter,2011)
. Un mur de pierres sèches ( Atelier La Feugraie, 2009)
. Premier soleil sur les buissons (éditions Rougerie, 2009)
. Temps autre temps (éditions La Porte, 2009)
. Dans la passe silencieuse du vent (anémographies de Ph.Jaminet éditions Vent de Terre, 2008)
. Séranne (éditions La Porte, 2008)
. Les feuilles du figuier (Atelier du Hanneton, illustration de H.Viennois2007)
. Pour habiter (L'idée bleue/le Dé bleu ,2006)
. La chambre du lac (acryliques de Jacques Galey, éditions Les Cent Regards,2006)
. Ô Sables (dessins de Le viennois, éditions Vent de terre),2006)
. Le murmure de la vigne (éditions La Porte, 2005)
. La route (éditions La Porte , 2004)
. Tenir (lithographies de Rautenstrauch , éditions Rougerie, 2003)
. Le col du vent (éditions La Porte , 2003)
. La charrette de charbon (éditions La Porte , 2001)
. L’autre jardin. (éditions La Porte , 2000)
.Village (éditions La Porte , 1998)
. Dans le passage et la nuit (dessins et lithos de Paressant,éditions Rougerie,1998)
. Salut talus (dessins et lithographies de Bazain , éditions Rougerie, 1994)
. Eau tirant les rêves (dessins de Le Viennois, Groupement Culturel des Pays de Vilaine, 1990)
. Présence d’un marais (édition augmentée, éditions Rougerie, 1990)
. La lumière sous la porte (éditions Rougerie, 1988)
. La maison conduit à la terre (éditions Rougerie, 1982)
. Le chemin du jour touche au chemin de la nuit (éditions Rougerie,1978)
. Présence d’un marais (éditions Rougerie, 1975)
. Poèmes choisis ( préface de Jean Malrieu, éditions Verticales 12, 1975)
. Eclats (éditions Rougerie, 1972)
. Inscriptions (dessins de Le viennois, H.C., 1971)
. La terre plusieurs fois reconnue (édit. Du Seuil/Ecrire, 1968)
. La hache (dessins de Le Viennois, éditions Rougerie, 1968)
. Parcours (éditions Rougerie, 1967)
. Visage premier (éditions Rougerie, 1963)
. Grandeur nature (éditions Sources, 1961)
. Le pain des oiseaux (dessins de Le Viennois, éditions Sources 1959)
Livres publiés à tirage limité :
. De la voix naît la demeure (burin de Coulon, éditions Commune Mesure, 1976)
. La poursuite des apparences (lithos de Bigot, Galerie Principe, 1979)
. Pièces pour une même porte (lithos et bois gravés de Fédorencko, éditions Folle
Avoine, 1987)
. Le chemin laissé au miroir (dessins et acryliques de Clauzel,
éditions A travers 1997)
. Vêtue la nuit (encres de Clauzel, éditions A travers, 2000)
. Arbres (acryliques de Sylvère, éditions Rivières,2005)
. Echardes (dessins et peintures de Bast, Krimo, Münch, Sylvère,
éditions Rivières 2005)
Livres pauvres
Fenêtre peinture de Léa Ciari
Le Chant de l’improbable oiseau peinture d’Enan Burgos
Le chemin qui tourne dessins d’Henri Viennois
Les fruits du vent peinture de J.N. Bachès
Avant la lettre peinture de Georges Badin
Le passage du silence peinture de Aaron Clarke
Pas d’aumône dessins de Georges .Drano
Livres écrits en collaboration :
. Presqu’île à vendre (théâtre, éditions Domaines,1972)
. Les marais salants bretons (documents, Ecole Moderne Française, 1983)
. Sources/Hommage à Gilles FOURNEL (documents, témoignages, poèmes. Les Tombées de
la Nuit. Institut Culturel Breton, 1987)
. René Rougerie (documents, poèmes témoignages, Plein Chant n° 53/54,1993)
.Georges Drano, L'habitant (Cahier, Le petit Véhicule, 2012)
Responsable de l’association « Humanisme et Culture »
Il organise et présente régulièrement des lectures publiques
et participe à l’animation des Rencontres des Suds à Frontignan et aux « Voix de la Méditerranée à Lodève jusqu'en 2009 puis Aux Voix Vives de Sète
Il a effectué des missions humanitaires et culturelles au Burkina Faso
( 9ème mission en 2007)
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Nicole DRANO STAMBERG
Poèmes extraits de :
S’il n’y avait pas d’herbe
si la poésie n’existait plus, éditions La Rumeur libre, 2015
Vie
Tremblante et tendre
Est la cadence des mouvements de l’herbe.
On ne se rappelle jamais comment elle est
Exactement.
L’effleurer seulement,
Elle se penche, se raidit et se dégage,
Appartient au monde.
Elle lui murmure des secrets.
Essayez de la saisir
Elle vous striera la paume.
Quelques gouttes de sang
Se mettront à briller.
En se cachant dans le poème
A-t-elle dit : « Je veux vivre
Au milieu de vous, humains ! Avec les mots
Préparer les lendemains. »
Reine des prés
Une reine des prés
Dans les mains,
Courir à l’aube dans les herbes
Alors la journée entière devient folle !
L’air est pur à couper le souffle
Il foudroie.
Ne pas savoir que c’est elle
Qui nous traverse,
Grave trop souvent, quelquefois
Si légère… elle passe la vie.
Nicole Drano Stamberg
Née à Lodève. A vécu en Bretagne. Vit à Arboras et à Frontignan (Hérault)
(père occitan, mère autrichienne)
Livres publiés :
. Lointaines Contrées (Rougerie)
. Séquences (Rougerie)
. Il va neiger nous attendons dans le parc (Rougerie)
. Oimots (Rougerie)
. Encres d' insomnie –gravures : C.Bastide, M.H.Bikowa, J.Favreau, R.Holtom,-
(Arte Graphica)
. Côté gauche de l’écrit (Rougerie)
. L’employée de la poésie -gravures de Akiko Toriumi- (Rougerie)
. Sextines de Campodimele - encres de Enan Burgos- (La stanza del poeta)
. Humains hirondelles - peintures de Claude Abad- (La Jetée)
. Ciel!Ciel! Des poèmes hirondelles (Rougerie)
. La mine d'or -traduction italienne d'Irène Vallone- (La Stanza del poeta)
. Résurgences du ruisseau Lagamas dans le désert
-gravures de Rebecca Holtom , traductions en occitan par Joan Pau Creissac, en mooré (éditions Jorn)
. Du pin penché de Frontignan à la Campania Félix de Naples
- dessins de Yvon Vey- (éditions Les Cent Regards)
. Chant du barrage de la Sirba (éditions le Temps des Cerises)
. Délicatesse et Gravité Ballades (Rougerie)
. La vigilance -Cahier Chiendents - (éditions du Petit Véhicule)
. L'employée de la poésie philtre les mots entre les doigts (éditions du Petit Véhicule)
. … s'il n'y avait pas d'herbe
si la poésie n'existait plus... (éditions La Rumeur Libre)
Livres publiés à tirage limité :
Édition « A travers »
. Lumières graves contre le mur (acryliques de J.Clauzel)
. Bois flottants sur étang (encres de J.Clauzel)
Édition « Rivières »
. Polyphonie végétale (peintures de Sylvère)
. Étangs -4 livres- (peintures de V.Agostini, J.P.Agosti, A.Toriumi, M.Wattebled )
. Tabliers d'usage (peintures de Sylvère)
. Cèdres de Rivières -3 livres- (gravures, peintures, de C. Clarbous, J. Rothchild, N. Soscia)
Édition « Entrée Maritime »
. Sur un banc dans le parc de Lodève avec Berthe Morisot 2006 4 femmes
(peintures de J.P.Agosti, E.Burgos, C.Clarbous, H. Leviennois)
. Hirondelles sans papiers (peintures de Enan Burgos)
Édition « Vent de Terre »
. La libellule rouge (encres, gravures, peintures, collages de Akiko Toriumi)
. Amours au bord du Sumida (encres, gravures, peintures, collages de Akiko Toriumi)
. Inaccessible bosquet de Siujiu (encres, gravures, peintures, collages de Akiko Toriumi)
. Château des hirondelles d’Ishikawa (encres, gravures, peintures, collages de Akiko Toriumi)
. La cabane trempée (encres, gravures, peintures, collages de Akiko Toriumi)
. Lalla Khedidja (encres, gravures, peintures, collages de Akiko Toriumi)
. Le jardin de Kameido (encres, gravures, peintures, collages de Akiko Toriumi)
. La branche aux cinq prunes (encres, gravures, peintures, collages de Akiko Toriumi)
. Aimés venez, amati venite (encres, gravures, peintures, collages de Akiko Toriumi)
. Humains hirondelles (encres, gravures, peintures, collages de Akiko Toriumi)
. Amours souvenez-vous d’elle (encres, gravures, peintures, collages de Akiko Toriumi)
. La casseuse de cailloux (dessins et pastels d’Yvon Vey)
. Herbier de A. (porcelaines : André Dumonnet )
.Herbier de C. (transparences de papier, crayons: Christine Foulché)
Livres pauvres (collection Daniel Leuwers)
. Paix Ooh ? (Peintures, pliage : Enan Burgos)
. Au bord de la Soulondre (Peintures : Ahmed Djelilate)
. Le mouchoir parfumé (Encres : Coco Texèdre)
. Septain d'hiver (Peintures : Claude Abad)
. Un air de rien (Aquarelles : Normano Soscia)
. La moto mot à mot (Peintures : Nicolas Fédorenko)
. blabla bla ? (Encre : Krochka)
. Herbe (Peintures : Akiko Toriumi)
. Chaussettes (Encres : Christine Foulché)
. Une feuille pour Akiko (Crayon : Bachès)
.Pierreries marines (Encres Scanreigh)
.Tomate ( peintures Aaron Clarke)
Livres écrits en collaboration:
. Presqu’île à vendre ( Théâtre, association Domaines )
. Les marais salants Bretons (École Moderne Française)
. Sources - hommage à Gilles Fournel - (Les Tombées de la Nuit /Institut
Culturel Breton)
. René Rougerie ( Plein Chant n° 53/54)
Poèmes traduits en italien, espagnol, serbo-croate, japonais, anglais, occitan, breton, allemand, roumain, mooré
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Co-responsable de l’association Humanisme et Culture qui organise et présente
régulièrement les lectures publiques :
« A la Santé des Poètes », « Poètes qui êtes-vous ? » des "Muscat Philo" en invitant des poètes des philosophes à Frontignan, Montpeyroux, Béziers, ...
et participation aux « Rencontres des Suds » à Frontignan et à Grabels.
Collabore régulièrement comme poète invitée et présentatrice
. aux festivals « Les Voix de la Méditerranée » à Lodève jusqu'en 1999
. « Voix vives de Méditerranée en Méditerranée » à Sète depuis 2010
. aux rencontres « I poeti extravaganti » à Gaeta, Spigno, Campo di Mele
. aux rencontres internationales de Val di Comino (Italie)
Participe à la revue « Carnet des Lierles » et aux collections «Vent de terre » et « Entrées maritimes »
A effectué des missions humanitaires et culturelles au Burkina Faso (de 1999 à 2007)
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Gilles LADES
Poèmes extraits de
Lente lumière, éditions de L’Amourier, 2001
Témoins de fortune, éditions de L’Arrière-pays, 2010
Le passé monte
en longues écharpes de vallée
midi prononce la journée
seule avec les fermes et les routes
de celui qui marche ou vit dans les étendues brique
la rivière est en gloire de roche
l'eau de feuille morte est claire dans les mains
deuil de cristal
enluminé
du pur éclat des bourgeons d'hiver
Lente lumière, L’Amourier, 2001
Poser la main sur un livre
ne pas voir au-delà
vers d'autres pages
où circulerait un sang d'or
revenir au vieil arôme des chapitres
à la voix qui sonde plus avant
chargée de tant de feu
refaire la lecture
comme on ouvre l'ancien chemin
comme on dévisage sa journée
le mur sous la pluie
comme on s'endort
au bout de sa naissance
et que commence un poème
patient comme le soleil
Témoins de fortune, L’Arrière-pays, 2010
Gilles Lades

Né en 1949 à Figeac.
Professeur de Lettres jusqu'en 2011 (Moselle, Orléans, le Lot à partir de 1982).
Enfance et adolescence partagées entre la région toulousaine et le Quercy, dont les paysages et l'atmosphère marquent son imaginaire.
A beaucoup voyagé en Europe, particulièrement en Italie.
Auteur de nombreux ouvrages de poésie. Prix Froissart 1987 et Antonin Artaud 1994.
Fait partie des comités de rédaction des revues Encres Vives et Friches.
En prose, nouvelles, récits, textes de critique, études de paysages.
POÉSIE :
- LES BASTIONS BLEUS, Prix FROISSART, 1987
- AU COEUR LE HAMEAU, L'Arbre, 1990
- LE CHEMIN CONTREMONT, Hautécriture, 1990
- PORTRAITS SANS NOMS TABLEAUX, Rougerie, 1992
- LES FORGES D'ABEL, La Bartavelle, prix Antonin ARTAUD 1994
- LA MOITIE DU SYMBOLE, Rougerie, 1997
- LE PAYS SCELLE, Cadratins, 1998
- VAL PARADIS, Cahiers de Poésie Verte, 1999
- LENTE LUMIERE, L'Amourier, 2001
- DE POUSSIERE ET D'ATTENTE, L'Arrière-pays, 2002
- SOLEIL PORTE DU MONDE, Encres Vives, 2005
- LE TEMPS DESUNI, Sac à mots, 2005
- PERSONNE PERDUE, Gros Textes, 2007
- PORTAILS DE CHARENTES, Editions de l'Atlantique, 2010
- TEMOINS DE FORTUNE, L'Arrière-pays, 2010
PROSE :
- DANS LE CHEMIN DE BUIS, Le Laquet, 1998
- SEPT SOLITUDES, Le Laquet, 2000
- SAINT-CIRQ- LAPOPIE, LECTURE D'UN SITE, Les Amis de Saint-Cirq-Lapopie, 2003
- ROCAMADOUR, LE SANCTUAIRE ET LE GOUFFRE, Tertium, 2006
- LES VERGERS DE LA VICOMTÉ, Tertium, 2010
- QUERCY DE CIEL DE ROCHE ET D'EAU, Tertium, 2015
- ANTHOLOGIE DES POETES DU QUERCY, des Troubadours à nos jours, Le Laquet, 2001
THÉÂTRE :
- TOUT AUTOUR DU SILENCE, Caractères, 1977
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Étienne PAULIN
Poèmes extraits de
Voyage du rien, éditions Henry, 2011
Contours du piège, éditions Lanskine, 2014
Tuf, toc, éditions Gros Textes / revue Décharge, collection Polder, 2010
Rien
rien dire :
pour commencer la pluie –
j’ignore perdues
à l’intérieur de vieux souliers
les étranges
les élégantes marbrures –
ce n’est même pas un
souvenir
rien dire :
je veux parler de loin
si loin que tout m’écorche
pour commencer la pluie
ce sont des marbrures
du diable si ma voix transperce
quoi que ce soit ma gorge est sèche
retient les mots dans mon visage
marbrures
j’aperçois de très loin cela qui n’est
même pas un souvenir
Noir noir, Voyage du rien, éditions Henry, 2011
Tous les monstres reviennent.
Les uns disent une menace, les autres le hasard.
Certains l’astrée, d’autres l’apocalypse.
Ce sont les monstres, les monstres, sous d’histrionnes latitudes,
qui font sourire et sont le lieu où nous en sommes.
Contours du piège, éditions Lanskine, 2014
Peindre une ville morne, un essaim d’hommes en son centre.
Peindre plus bas la mélancolie.
Peindre des voûtes, comme ça, oui, sur la ville.
Peindre, du tramway aérien, la liesse inaperçue.
Peindre des orangers, puis du pesto bâtisseur de congères, sensiblement hargneux.
Peindre, près du tableau, des bords.
Consignes, Tuf, toc, éditions Gros Textes / revue Décharge, collection Polder, 2010
Étienne Paulin
44, rue des Vivers • Résidence Enalios, bâtiment A • 49 000 ANGERS etienne.paulin@dbmail.com • 06-50-01-29-16
Né à Angers en 1977, j’y ai passé mon enfance.
Apprentissage de la musique : violoncelle et musique de chambre.
Études de Lettres modernes ; mémoire de maîtrise consacré au poète Claude Roy
Découverte, dans l’adolescence, de Verlaine, Apollinaire, Supervielle, Larbaud, Reverdy, les surréalistes ; révélations plus tardives avec Gisements de Lorand Gaspar, Paralipomènes de Ghérasim Luca, La Vie promise de Guy Goffette, 95 poèmes de e.e. cummings. Publication de poèmes en revues à partir de 2005, avec l’encouragement de Jean-Michel Maulpoix, qui publie mon premier texte dans sa revue Le Nouveau Recueil.
Après une dizaine d’années d’exil, j’ai regagné Angers, où j’enseigne le français dans un collège de centre-ville.
Je suis très attaché à cette phrase d’Octavio Paz : « La poésie n’est pas incompréhensible, elle est inexplicable. »
Publications en revues (entre 2005 et 2014)
Le Nouveau Recueil n° 76 : « Thrène en dix-neuf chants »
n° 81 : « Oradour-sur-Glane-1944 »
Comme en poésie n° 31 : « Machineries »
N4728 n° 13 « La poésie serait-ce », chants I et V
n° 18 : « Élégie », chants I à VII
Contre-allées n° 24-25 : « Les Gens », « Aux dimanches »
n° 27-28 : « Enfance »
n° 30-31 : « La question » (réponse à une enquête sur la poésie)
ARPA n° 95 : « Une musique pour le roi Lear »
n° 103 : « Déchiffrages »
Poésie/première n° 44 : « La poésie serait-ce », texte intégral
Le Moulin de Poésie n° 38 : « La poésie serait-ce », chant IV
Traction-Brabant n° 38 : « La bielle » (récit)
n° 44 : « Octobre ou juin », « Impérir », « Entourloupe », « Les diérèses »
Incertain Regard n° 4 : « Simagrées », « Rien chante »
Écrit(s) du Nord n° 17-18 (anthologie)
n° 19-20 : « Au FUMI » (récit)
n° 21-22 : Le derrière du ciel (extraits)
Diérèse n° 55 : « Flaque amère », « Flaque de fougère », « Dernière flaque »
Verso n° 150 : « Flaques », « Flaque de lutte », « Flaque de gare »
Les Cahiers de la rue Ventura n° 21 : « Friche », « Clé »
Gelée rouge n° 2 : « Lorsque vous scrute un monstre »
Voix d’encre n° 50 : choix de poèmes
Friches n° 114 : « Ce qu’en disent les félins »
Présence dans des anthologies de poésie
Ton monde est le mien, anthologie de 39 poètes contemporains, Le Castor Astral, 2010
Génération Polder, tome 3, éditions Décharge/Gros Textes, 2014
Publications en recueils
Tuf, toc, avec des illustrations de Julien Malardenti, éditions Décharge/Gros Textes, collection « Polder » n° 145, 2010
Voyage du rien, éditions Henry, collection « La Main aux poètes », 2011
Prix Thyde Monnier « Poésie » de la Société des Gens de Lettres 2012
Copeaux d’un cirque, éditions Contre-allées, collection « Poètes au potager », 2012
Extrême autrui, éditions Henry, collection « La Main aux poètes », 2012
Mort d’un pétale, éditions La Porte, 2013
Contours du piège, éditions Lanskine, 2014
Le Derrière du ciel, éditions Henry, 2015
Participation à des festivals
Poètes au potager 2012, festival de poésie organisé par Amandine Marembert et Romain Fustier – éditions Contre-allées
Poètes en campagne 2013, festival de poésie organisé par Jean Le Boël – éditions Henry
Les Rendez-vous du Bois Chevalier, festival de poésie organisé par Paul de Brancion et Catherine Tourné – éditions Lanskine
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Évelyne MORIN
Poèmes
Reflets dans le noir, Concerto pour marées et silence, revue, n°8, 2015 ; Les Cahiers du sens n°25, 2015
De l’autre côté d’ici, Verso, 2016
Pluie froide sur la page
Elle, son nom de mer.
Loin des jours immobiles la fuite
a cessé
son reflet disparu dans le reflet
de la vitre
Toutes neiges oubliées
Et la désolation du blanc
Tu quittes sans
douleur l’ordre
du monde
et t’avale l’eau
trouble de ta présence
à la vague
sensation
de naître
en ailleurs
proche maintenant si proche
La lune ouvre le chemin noir
Reflets dans le noir
Concerto pour marées et silence, revue, n°8, 2015
J’ai cru à des fantômes
qui ne revenaient de rien
Des fantômes qui n’avaient pas d’histoire
et finissaient dans les fossés
dépouillés de leur mort
et de leur vie
Et les hommes s’en vont sur les chemins
chercher leur ombre
qu’ils ont laissée dans les recoins
obscurs du monde
Les frontières traversent
les gares désertes
Les trains sans voyageurs
passent au loin
des guerres
La nuit individuelle tombe sur la ville
De l’autre côté d’ici, Verso, 2016 |
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