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POÈTES
Pierre CAUSSE
Pierre Causse est né à Rodez en novembre 1991 ; il y a grandi, il y a découvert le théâtre et la poésie dans un même élan. Il y a écrit (marchant dans les rues, cherchant des horizons, à la lumière des réverbères) Funambule mais le fil est barbelé, son premier livre de poèmes publié en 2012 aux éditions Jacques Brémond. Après trois années passées à Toulouse, il vit désormais à Lyon où il poursuit un cursus en études théâtrales.
La scène et la page sont pour lui le lieu d'une même interrogation : Comment faire tanguer la ligne du poème ?
Pierre Causse a obtenu le Prix Léo Ferré pour ce premier livre Funambule mais le fil est barbelé.
Poèmes extraits de
Funambule mais le fil est barbelé, éditions Jacques Brémond, 2012, Prix Léo Ferré
Nous avons perdu l’imprudence des tournesols
blessures élancées que nous sommes
trouées injustifiées de la nudité bleue
Enorme et facile le soleil nous façonne
le dialogue reste impossible face à face
Mais il y a le devenir de la lumière
en couleurs de pétales
Sommes-nous toujours dans l’heure d’été
nous qui le décidons
*
S’embarquer
prouver que la terre n’est pas ronde
comme un point final
Astre toi-même pour s’y retrouver
nos instruments de mesure sont fragiles
Et avec des ficelles on a beau au présent
relier en nouvelles constellations
les étoiles sont épuisables
Pour connaître leur mort
quelques années suffiront
de lumière
démesurée
Naufragés encore
l’étrangeté d’être
de matière inflammable
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François de CORNIÈRE
François de Cornière est né en 1950, à Caen, où il a animé pendant trente ans les Rencontres pour lire.
Poète à la voix claire et au regard aigu, François de Cornière a la passion du silence et de la solitude. Sans jamais hausser le ton, il donne de la hauteur aux sursauts du quotidien, aux perceptions cocasse ou tendres, aux surprises du temps qui passe, à l’amitié d’un geste ou d’une parole. Il est bien ce poète qui, sans user vraiment de la nostalgie, ni d’ailleurs du flash-back, sait le mieux rendre le temps palpable en conférant à chaque moment vécu toute sa force et sa ténuité.
Il a publié une vingtaine d’ouvrages parmi lesquels :
Poésie :
Tout doit disparaître, le dé bleu, 1984
Tout cela, le dé bleu / Écrits des Forges / L’Arbre à paroles, 1992
Des cailloux qui flottent, le dé bleu, 1994
Longtemps après la soif, Verlag im Wald, 1995
C’était quand ?, le dé bleu, 1999
Ces moments-là, Poèmes 1980-2010, Le Castor Astral, 2010
Récits / Nouvelles / Chroniques
J’ai beau marcher, L’Échoppe, 1998 ; Isoète, 2006
Caen, des pages, des pas, Atelier du Gué, 1994
Partir pour de bon, H.B. éditions, 1996
La Surface de réparation, Le Castor Astral, 1997
Boulevard de l’océan, Seghers, 1990 ; Le Castor Astral, 2006
Enregistrement
François de Cornière (Les Poétiques de France Culture), Compacts Radio France, 1997
Il a reçu les prix RTL-Poésie 1, Georges Limbour et Guillaume Apollinaire.
Critiques
« Au vif du temps, il se tient là où « le regard dit » ; où les objets laissent traces légères mais indélébiles ; où l’instant, que capture la mémoire, se métamorphose en durée. » (Andrée Chédid)
« J’aime cette vibration sur et autour du réel, du concret, de ce concret que le poème donne à toucher, à voir à travers un léger voile fait d’émotion. » ( Eugène Guillevic)
« François de Cornière saisit préférentiellement pour nous tous des moments qui ne sont ni toute notre vie, ni toute la sienne, mais des moments qui existent et, lorsqu’il les exprime, ces moments sont fixés, à peine plus douloureux mais inexorablement vrais, pour toujours. » (Georges Mounin)
Poèmes extraits de
Nageur du petit matin, revue Décharge n°152 et n°155, 2012
et Ces moments-là, Poèmes 1980-2010, Préface d’Éric Holder, éditions Le Castor Astral, 2010
C’était ce que j’aimais
m’arrêter de nager
me retourner doucement
et regarder la côte.
La plage encore dans l’ombre
derrière la dune
les pins le ciel
traînées de nuages roses.
Je nageais toujours
jusqu’à la bouée jaune
je m’arrêtais
je me retournais.
C’est là que j’ai pensé écrire
un poème pour cet instant
quand je me laisse porter
à trois cents mètres du bord
nageur du petit matin
pourtant proche déjà loin
déjà loin pourtant proche
- mais de quoi ?
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Luce GUILBAUD
Luce Guilbaud vit et travaille en Vendée, poète et plasticienne, a enseigné les Arts Plastiques. Elle a exposé en France et en Allemagne. Elle illustre des recueils de poésie de ses collages et monotypes. Lectures et animations de rencontres autour de la poésie dans les écoles, les bibliothèques. Elle figure dans quelques anthologies et livres scolaires.
Expositions récentes
Galerie L’autre rive. Bourges. 2009
Galerie L’Agart. Montargis/Amilly. 2009
Galerie L’Art pour le dire. Avec La voix des mots. Dijon. 2010
Publications récentes
- Au terme de l’abeille. Vincent Rougier. « Ficelle » 87. 2008
- Feuillée de verts avec retouches. Tarabuste. 2009
- Méandres. Nelly Buret. 2010
- Incarnat. Éditions Contre-allées. 2011
- Au présent d’infini. Ficelles Vincent Rougier. 2012
- Iris, avec Danielle Fournier. L’Hexagone. Montréal 2012
- Nuit l’habitable. Les Arêtes. La Rochelle 2012
Livres d’artistes
- Tresser les heures. Photos et réalisation Cristina de Melo. 2009
- Monotypes pour le tirage de tête de « La foudre sur le crayon » de M.G.Llansol. Éditions les Arêtes. 2010
- Braise. Conception Nelly Buret. 2010
- Calendrier d’arbres de Patrick Joquel. Mise en images de Luce Guilbaud. 2009. Éditions La pointe Sarène.
- De plume perdue. Texte de L. Guilbaud sur une gravure de Yvette Deron-Calas. 2010
Pour enfants
- Du sel sur la langue. Soc et Foc. 2004
- L’enfant sur la branche. Le Farfadet bleu. L’Idée Bleue. 2008 Cadex
- Ici rouge-gorge. La Renarde rouge. 2010
- Par les plumes de l’alouette. Corps puce 2012
A paraître
Naviguer dans les marges. Éditions Soc et Foc
Mère où l’autre. Éditions Tarabuste
luce.guilbaud@wanadoo.fr
Poèmes extraits de
Nuit l’habitable, éditions Les Arêtes, 2012
Peintre et poète, Luce Guilbaud s’est inspirée, pour écrire Nuit l’habitable, de la poésie amoureuse du Moyen-Age. La source de ces poèmes, ce sont les miniatures du manuscrit Cœur d’amour épris du roi René d’Anjou.
« Quand le roi René nous livre le rêve d’une nuit, dont il sort éprouvé, l’amante, elle, tisse le rêve qui rend la nuit habitable, suggérant que l’objet de la quête n’est ni l’homme ou la femme, mais bien l’amour… » écrit l’éditrice Sandrine Pot dans la Préface.
Il s’appuie sur un coude se souvient
des courses du cœur de ses battements
dehors on ne voit rien c’est ici
avec le sang qui fomente ses raisons
on se souvient d’autres chambres
d’un ciel de lit
un homme ne sait pas si l’amour est compté
si le lit flotte avec les marées avec les années
le matin dort encore
derrière les rideaux
et les femmes se lèvent
vont au miroir
le désir est vivant (prêt à partir)
un cœur en papier à la main
je marche sur le tapis
je reconnais les dessins du rêve
au loin la nuit se couche déjà sur l’eau
les draps d’aube nouvelle se dispersent
avec les oiseaux mêlés à la chair des soupirs
c’est la rivière qui hésite à passer près du lit
mais il faut bien se lever.
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Jean JOUBERT
Jean Joubert est né à Chalette-sur-Loing (Loiret) en 1928. Il a fait ses études à Montargis puis à la Sorbonne. Après de longs séjours en Angleterre, en Allemagne et aux États-Unis, il s’installe à Montpellier. Il a longtemps enseigné la littérature anglo-américaine dans cette ville. Il habite maintenant dans un petit village de la garrigue languedocienne et se consacre à ses activités d’écrivain. Il a écrit une vingtaine de livres pour les enfants. Il participe à de nombreuses rencontres avec ses jeunes lecteurs.
Jean Joubert, écrivain et poète, propose aux jeunes lecteurs des romans très originaux qui ont été d’ailleurs traduits dans plusieurs pays. L’écologie, le rêve et la poésie sont omniprésents dans ses textes.
Son quatrième roman, L’homme de sable (Grasset), a obtenu le prix Renaudot en 1975, Les Poèmes : 1955-1975 (Grasset), le prix Mallarmé en 1978, et Les Enfants de Noé (L’école des loisirs), le prix de la Fondation de France pour le meilleur roman pour la jeunesse.
Romans
La Forêt blanche, Grasset, 1969
Un bon sauvage, Grasset, 1972
L'Homme de sable, Grasset, 1975, Prix Renaudot. (adolescents - niveau lycée)
Les Sabots rouges, Grasset, 1979 et Éditions de l'Ecluse, 2007
Mademoiselle Blanche, Grasset 1990, et Domens poche 2008
Une Embellie, Actes Sud, 1996, (Prix Méditerranée des Lycéens, 1996)
Un peu avant la nuit, Actes Sud, 2001
Recueils de poèmes
Les Lignes de la Main, Seghers (Prix Artaud 1956)
Les Poèmes - 1955-1975, Grasset, 1977 (Prix de l'Académie Mallarmé)
Les Vingt-Cinq Heures du jour, Grasset, 1987
La Main de feu, Grasset, 1993, (adolescents)
Anthologie personnelle, Actes Sud, 1997, (adolescents)
Arche de la parole, Le Cherche-Midi, 2001
État d'urgence : Poèmes 1996-2008, Editinter, 2008
Recueils de nouvelles
Le Sphinx et autres récits, Le Cherche-Midi, 1978
L'Assistant français, Entailles, Philippe Nadal éditeur, 1988
Claire dans le miroir et autres nouvelles, Mélis Éditions, 2004
Divers
Rivages du Sud, avec des photographies de Daniel Faure, Presses du Languedoc, Max Chaleil, 1986
Un jour commence, poèmes de Debise Levertov (US) traduits de l’anglais et préfacés par Jean Joubert, Les Cahiers des Brisants, 1988
Black Iris, choix de poèmes de Jean Joubert, traduction anglaise de Denise Levertov, éditions bilingue, Copper Canyon Press, USA, 1988
Montpellier plurielle et singulière, avec des photos d’Alain Gas, Equinoxe, 1990
Encore la pleine lune, poèmes de Ruth Fainlight, traduits de l’anglais par Michèle Duclos et Jean Joubert, Fédérop, 1997
Œuvres pour la jeunesse
Romans
Hibou blanc et souris bleue, l'École des loisirs, 1978
Mystère à Papendroch, l'École des loisirs, 1982
Histoires de la forêt profonde, l'École des loisirs, 1984
Les Enfants de Noé, l'École des loisirs, 1987
Le Pays hors du monde, l'École des loisirs, 1991
À la recherche du rat-trompette, l'École des loisirs, 1993
Bongrochagri, Éditions Grandir, 1994
La Pie Magda, belle brigande, l'École des loisirs, 1995
Le Chien qui savait lire, l'École des loisirs, 1996
L'Été américain, l'École des loisirs, 1998, (Médium poche)
Mademoiselle Nuit, l'École des loisirs, 2000, (Médium poche)
Blouson bleu, Autres Temps jeunesse, 2001
Le Roi Jean et son chien, Grandir, 2001
La jeune femme à la rose, l'École des loisirs, 2002
Voyage à Poudrenville, Éditions. des Livres, 2003
Adrien dragon, Éditions Grandir, 2003
Jean, il y a des souris dans la cuisine, l'École des loisirs, 2005
Mini-contes pour enfants pointus, Éditions Pluie d'Étoiles, 2007
Recueils de poèmes
Poèmes de la lune et de quelques étoiles, l'École des loisirs, 1992
L'Amitié des bêtes, l'École des loisirs, 1997
La Maison du poète, Éditions Pluie d'Étoiles, 1999
Petite musique du jour, Éditions Pluies d'Étoiles, 2004
Chemin de neige Lo Païs d'enfance, Éditions du Rocher, 2006
Arbre, mon ami (récit-poème) Album, Éditions Grandir, 2009
Sur Jean Joubert
Jean-Paul Giraux, Jean Joubert ou Les deux versants du poète, Le Jardin d'Essai n° 29/30 été 2003 ; Les sabots rouges ou La recherche d'un passé perdu, Les Cahiers de la rue Ventura n°4, printemps 2009
Emmanuel Hiriart, Le corps paradisiaque : une approche de Jean Joubert
Béatrice Libert, Jean Joubert, parcours poétique, L'Arbre à paroles, Amay, 2006, essai didactique.
SOUFFLES n° 229, numéro spécial Jean Joubert, 2010
Au pays de Jean Joubert : Regarder, lire, écrire, créer, Béatrice Libert, Editions Couleur livres, 2012
Poèmes
Traces, poèmes inédits
Trois silences, poèmes inédits
Trois voix, Souffles Vol 69, 234-235, septembre 2011
Qu’est-ce que c’est, cette voix qui monte de la terre,
cette voix qui bave, dirait-on, la bouche fêlée de la terre
et qui serait peut-être bruit d’arbre, bruit de vent
ou d’invisible bête,
s’il n’y avait soudain comme des bribes de paroles,
des mots mâchés, des débris de syllabes,
des bruits de gorge :
paroles d’homme alors, dirait-on,
dans le silence de la terre.
Mais ce serait une langue barbare,
étrangère à la clarté et à la terre :
une langue comme une maison déserte
où le vent siffle, où la charpente craque
où choient les ombres et les pierres.
Et cette langue ardente et déchirée
que fait-elle à rôder sur une terre de silence ?
Que cherche-t-elle balbutiante à dire
avec un pathétique effort ?
Et n’est-ce pas vers moi,
la sentinelle, le veilleur,
qu’elle est tendue,
pour me souffler quoi
qui s’étrangle, s’efface, est avalé
par la bouche blessée et- dirait-on, boueuse
de la terre.
Boueuse et muette désormais.
Et ce qui m’a frôlé, cette nuit,
cette voix d’homme souterrain peut-être
ou d’arbre, de vent ou de bête,
me laisse inconsolé,
dans le silence des étoiles.
Trois voix, I
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Photo Raphaël Ségura
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Jean-Luc MAXENCE
Jean-Luc Maxence est né à Paris en 1946.
Il a fondé la revue Présence et Regards. Il codirige avec Danny-Marc les éditions Le Nouvel Athanor et la revue Les Cahiers du Sens depuis 1991.
Il est l’auteur de poèmes, anthologies, romans, essais…
Publications
Poésie
Le Ciel en cage, Le Cerf volant, 1970
Croix sur table, suivi de Aux déserteurs de la poésie, essai, orné par Ghislaine Amon, Éditions Saint-Germain-des-Prés, 1976
Voyage en évangile noir,Les insomniaques, 1983
Ferveur des silences, Chambelland, 1990
De longue mémoire, Chambelland, 1994
Ô séropositifs, Le Nouvel Athanor, 1994
Soleils au poing, préface Patrice. Delbourg, Le Castor Astral, 2011
Anthologies
Anthologie de la poésie mystique contemporaine, Presses de la renaissance, 1999
Anthologie de la poésie maçonnique et symbolique (XVIIIe, XIXe et XXe siècles), textes réunis par Jean-Luc Maxence, Elisabeth Viel ; Dervy, 2007
Anthologie de la prière contemporaine, Presses de La Renaissance, 2009
Romans
Le Pèlerin d'Eros, éditions. du Rocher, 2009
Le Crabe, l'Ermite et le Poète, éditions Pierre Guillaume Deroux, 2012
Essais
Révolte au clair, frontispice de Dan Solojoff, Librairie Saint-Germain-des-Prés, 1973
Bilka, notre histoire, Éditions de l'Athanor, 1975
L'ombre d'un père, 1978
La Mystérieuse prophétie de saint Malachie ou les Derniers papes de la fin du monde, PJ Oswald, 1979
L'anti-psychiatre et le toxicomane: 16 ans de cheminement thérapeutique, le Centre DIDRO, Fleurus, 1989
La métaprévention au temps du sida, Le Nouvel Athanor, 1991
Les écrivains sacrifiés des années sida, Bayard-Centurion, 1995
Le secret des apparitions et des prophéties mariales, Éditions de Fallois ; Lausanne, L'Âge d'homme, 2000
René Guénon. Le philosophe invisible, Presses de la Renaissance, 2001
Réponses aux tricheurs de la drogue, Presses de Valmy, 2002
L’appel du désert, Presses de la Renaissance, 2002
L'égrégore. L'énergie psychique collective, Dervy, 2003
Jung est l'avenir de la franc-maçonnerie, préface. de Bruno Étienne, Dervy, 2004
La loge et le divan, Dervy, 2008
Le Désert, états d’âme, sur des photographies de Jean-Marc Durou, Ouest France 2010
Poèmes extraits de
Soleils au poing, Poèmes 1968-2010, Préface de Patrice Delbourg, éditions Le Castor Astral, 2012
Vieillir d’aimer lentement vieillir, poème inédit
Voyage en évangile noir
Terrible ce diable de rire
Qui renverse tous les mots. Quel est ce drame à chanter ?
Ce tableau, même plus abstrait, impossible à grimer ?
Tant il est peuplé de bourreaux et de monstres.
De quel délire m’a-t-il fallu revenir ?
De quelle peine immense ? Par quelle route épique ?
De combien de tremblements ? Et de peurs à tordre ?
Lumière, profonde lumière, jaillie d’une intouchable source,
De quelle nuit as-tu triomphé ? Par quel étrange pouvoir
Le brouillard de l’énigme jettera-t-il le masque ?
Tuez-moi aussitôt si je ne chante pas vrai,
Et jetez-moi enfin des barques de sauvetage
Au-dessus de l’abîme, pour naviguer jusqu’au bonheur.
Sauvez-moi de toute cette boue vorace
Au nom de cet îlot d’enfance pure
Qui gît encore et palpite au fond de moi.
J’avoue, Sainte-Madone-de-la-Mouise, j’avoue
Mes songes brisés, chaque matin, défigurés,
J’avoue mes baisers et mes gloires absurdes,
Mes orgueils et mes folies de puissance,
Mes vols de cœur et mes larcins de corps,
Mes larmes de crapaud et mes rires de faux clown,
J’avoue toutes les têtes que j’ai détachées de leurs épaules
Sous la magie d’une éloquence de vieux chasseur.
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