Diérèse

 

Horae dum saltant nostras vorant *

Les premiers désordres apparurent parmi les fleurs
Ensuite les fleuves et les hommes quittèrent leur lit
Et le feu se réfugia sur la montagne

Des inscriptions s’effaçaient sur les murs
que nul n’avait jamais lues
Partir ne se justifiait plus
Rester condamnait à accepter
l’inacceptable

Les soleils et les nuits étaient plus intenses
Ne laissant le corps ni l’esprit indemnes
On ouvrait les portes aux inconnus
pour connaître la parole
qu’ils apportaient avec eux

Et on refermait le silence
sur le trou noir de la peur
incessible

 

*La danse des heures dévore nos vies
Devise d’un cadran solaire à Lourmarin

 

 

 

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